Le boom du visual design, successeur du flat design

Vous ne connaissez pas le Visual Design ? Il est vrai que depuis plusieurs années on ne parle que de la tendance « flat design ». Ce style graphique consiste à simplifier au maximum les interfaces graphiques. Son optique consiste à les moderniser et à les rendre aussi agréables que possible. Mais en 2021, cette mode tend à perdre de l’influence, au profit du visual design, une alternative qui prend de plus en plus de place dans les stratégies digitales ! En quoi consiste-t-il et comment le mettre en place ? Nos éléments de réponse.

Le principe même du visual design a été fondé pour que dans une interface, chaque détail soit imaginé au service de la communication et de l’expérience utilisateur.

En premier lieu, celui-ci respecte un principe fondamental d’échelle : en fonction de l’importance de l’information, on lui donne des dimensions plus ou moins imposantes. Avec cette approche les données plus anecdotiques sont donc plus petites. Le choix de cette stratégie permet à la fois de créer un ensemble cohérent, mais également de jouer sur une certaine dynamique (rendue possible par la variété des tailles).

Si les différences de tailles permettent déjà de guider le regard de l’utilisateur, on s’attache aussi à travailler la hiérarchie visuelle. Cette hiérarchisation permet à chacun de savoir intuitivement par où commencer à consulter une page et ses différents blocs. Pour cela, on doit utiliser des couleurs différentes, des tailles d’écritures adaptées, sans oublier de jouer sur le positionnement de chaque élément de manière méthodique.

Les stratégies opérées en matière d’échelle et de hiérarchie visuelle ne doivent pas déboucher sur un ensemble complètement déstructuré en visual design. En effet, cette mouvance prône aussi un véritable équilibre, avec une répartition intelligente et harmonieuse des éléments dans l’espace. En outre, pour différencier des éléments sans forcément jouer sur la taille ou la hiérarchie visuelle, d’autres choix plus subtils sont possibles et recommandés, comme celui du contraste.

Plus étonnant, les fondateurs du visual design exploitent le principe de Gestalt. Ce principe a été établi il y a plus de 100 ans par des psychologues. Celui-ci prouve que notre cerveau est naturellement capable de créer un ensemble à partir d’éléments visuellement séparés les uns des autres, dès lors qu’il y a une cohérence entre eux. Ainsi, on peut mettre en pratique cette réalité en créant des blocs de façon réfléchie, pour rendre les interfaces toujours plus intuitives.

Quand le flat design a été développé, on l’a vite considéré comme la norme à suivre. En effet, ce dernier correspondait aux besoins des utilisateurs à ce moment-là. Si le visual design renferme encore plus de potentiel, c’est parce qu’il est plus efficace pour élaborer des interfaces parfaitement compréhensibles par tous.

Là où l’on accusait parfois le flat design d’être un peu plat et triste, le visual design ramène un peu de dynamisme et de contraste. Le Visual Design permet malgré tout de conserver des contenus très organisés et cohérents. Et si le flat design pouvait devenir assez compliqué à comprendre en raison du manque de différenciation entre les éléments, cette nouvelle pratique pourrait bien permettre aux interfaces d’allier intelligemment fonctionnalité, esthétisme et créativité.

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